Comment améliorer la qualité de l’air au bureau, à l’école ou à l’hôtel ?
Publié le mercredi 23 mars à 15h23
La qualité de l’air est un enjeu majeur de santé publique. D’après la dernière estimation publiée par Santé publique France, la pollution aux particules fines (PM2,5) est responsable de 40 000 décès par an.
Contrairement à ce que nous pouvons croire, l’air intérieur, est plus pollué que l’air extérieur ! En effet, les activités quotidiennes, les émanations du monoxyde de carbone des vieux chauffages, les produits d’entretien et les particules de poussières sont des sources de pollution impactant la qualité de l’air intérieur.
Or, nous passons tout de même environ 80 % du temps dans des lieux fermés, tel que le logement, bureau, transport, commerce, école, etc. La qualité de l’air que nous y respirons impacte instantanément notre sensation de confort et sur le long terme, notre santé. Pour limiter ces effets, il est nécessaire de connaître les origines diverses et les conséquences que la pollution peut engendrer. Il est également essentiel d’adopter les bons gestes au quotidien pour limiter cette pollution.
Alors, comment faire pour respirer un air de qualité pendant le travail, à l’hôtel ou encore à l’école ? Quelles sont les mesures à prendre et les actions à mener ? AD VALIDEM fait le tour des solutions !
Quels sont les risques d’une mauvaise qualité de l’air intérieur ?
Chaque jour, une personne respire 25 000 fois, cela représente environ 12 000 à 15 000 litres d’air par jour. Et nous passons la majorité de notre temps à l’intérieur des bâtiments, où l’air intérieur est 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur. C’est dire toute l’importance de la qualité de l’air que nous respirons.
Au banc des accusés qui viennent dégrader la qualité de l’air que nous respirons, les polluants existants sont très variés :
→ Les composés organiques volatils ou COV qu’on peut trouver dans les colles, les peintures, les produits d’entretien et de nettoyage, les désodorisants, les parfums (naturels ou artificiels), les feutres ou encore sur du matériel bureautique.
→ L’ozone : les photocopieurs et les imprimantes produisent de l’ozone. Les toners des imprimantes sont pour leur part accusés d’émettre des particules fines.
→ La fumée de tabac, les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), les pesticides (insecticides et fongicides).
→ Les polluants biologiques, issus d’organismes vivants (animaux, végétaux, moisissures, etc.).
→ L’excès de pollens, spores végétales et allergènes divers.
→ Le gaz radioactif d’origine naturelle, le radon, qui peut s’accumuler dans les maisons.
Ces différents polluants ont des effets néfastes sur la santé, qui provoquent des problèmes respiratoires, des maux de tête, des allergies et asthmes qu’il faut prendre sérieusement en compte afin d’en limiter les effets.
C’est sans oublier les autres effets néfastes d’une mauvaise ventilation qui peut provoquer un excès d’humidité provoquant de sérieux dégâts au sein d’un bâti : dégradation des sols, des parois et des murs.
Que dit la réglementation ?
La ventilation : une question de bon sens… et une obligation légale !
La qualité de l’air intérieur au travail est fixée par les articles R4211-1 du Code du travail. En ce qui concerne l’utilisation des locaux, d’une façon générale, le code du travail impose deux obligations aux employeurs :
- Garantir à ses salariés un air sain, sans température trop haute, ni odeurs désagréables, ni effet de condensation due à l’humidité.
- Maintenir un volume d’air minimum
L’importance d’une ventilation adaptée
Dans des locaux fermés où le personnel travaille, le renouvellement d’air est obligatoire. Celui-ci peut être mécanique ou naturel. Cependant, un débit minimal d’air neuf par occupant doit être assuré.
La ventilation des locaux d’enseignements est essentiellement réglementée permettant la protection des biens et des personnes.
Enfin, la ventilation des hôtels concerne trois parties essentielles d’un établissement : l’hébergement, l’accueil et la cuisine. Chacun de ces locaux n’ont pas les mêmes exigences en ce qui concerne la ventilation.
Dans ces locaux, il doit être prévu autant que possible une ventilation naturelle avec des ouvertures accessibles et manoeuvrables (portes, fenêtres…). Lorsque l’aération est assurée par ventilation mécanique, des valeurs de débit minimal d’air neuf par personne sont fixées par l’article R. 4222-6 du Code du travail :
- Bureaux ou locaux sans travail physique : 25 m3 par heure et par occupant
- Locaux d’enseignement : 15 à 18 m3 par heure et par occupant
- Hôtels et locaux d’hébergement : pour des chambres de moins de 3 personnes, c’est 30 m3 par heure par local. Pour des chambres d’au moins 3 personnes, c’est 18 m3 par heure et par occupant.
L’importance de la qualité de l’air intérieur sur le lieu de travail, à l’école ou à l’hôtel
Assurer un air sain avec la ventilation
Comme nous avons pu le voir plus haut dans l’article, une bonne ventilation des espaces de vie et de travail est essentielle, qu’elle soit réalisée par des systèmes de ventilation mécaniques ou de manière naturelle.
La ventilation naturelle est la ventilation due à des ouvertures formées par les portes et fenêtres ouvertes, mais aussi par les grilles de ventilation. Les inconvénients liés à ce type de ventilation sont les déperditions de chaleur ainsi que la mauvaise circulation de l’air frais qui entre dans le bâtiment.
La ventilation mécanique, quant à elle, fonctionne grâce à un moteur qui assure l’extraction de l’air vicié vers l’extérieur via des gaines de ventilation. Pour l’installation de ce type de système, il faut bien penser à l’entretien pour que ce mécanisme fonctionne de façon optimale.
Garantir un degré d’humidité adéquat
L’air intérieur d’un bureau, d’un atelier ou d’un local d’hébergement, ne doit pas être ni trop sec ni trop humide. La garantie d’un degré d’humidité adéquat est indispensable dans les locaux où sont stockées des marchandises périssables, puisqu’il s’agit de l’unique moyen de garantir de bonnes conditions d’hygiène et d’éviter le développement de moisissures ou l’apparition de problèmes respiratoires chez les travailleurs.
Maintenir une température intérieure agréable
Outre une ventilation adaptée et un degré d’humidité adéquat, une température intérieure agréable bien réglée a un impact direct sur la qualité de l’air d’un espace de travail. La température « idéale » dépend d’un collaborateur à l’autre, mais une température intérieure comprise entre 19 °C et 21 °C est considérée comme la plus agréable par une majorité d’individus.
D’ailleurs, l’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, recommande une température entre 19 °C et 21 °C dans les pièces occupées la journée contre 17 °C la nuit et en journée dans les pièces peu occupées également pour les occupants d’un local à usage d’habitation. Donc ces recommandations s’appliquent par ailleurs pour les entreprises !
Pourquoi assurer une bonne ventilation au sein des locaux est essentiel ?
Pollution, poussière, particules, humidité… La ventilation est indispensable pour préserver la qualité de l’air intérieur. Pourquoi est-ce essentiel d’assurer une bonne ventilation que ce soit un local d’hébergement, un local d’enseignement ou une entreprise ?
Vous respirez un air de qualité
L’air renouvelé grâce à la ventilation permet d’évacuer les particules nuisibles telles que la poussière, la fumée ou les émissions de produits chimiques. Ainsi, l’air intérieur est dépollué préservant votre santé.
Vous limitez la propagation des virus existants
Une ventilation régulière des pièces est un moyen efficace pour limiter la propagation des virus existants. Encore plus, actuellement, dans la lutte contre le coronavirus. L’application stricte des gestes barrières que sont le lavage des mains et une certaine distance sont à mettre en place. Mais cela ne fait pas tout ! En entreprise, il est primordial de ventiler un maximum afin de protéger les occupants et les travailleurs.
Vous évacuez les odeurs et les polluants
Les activités quotidiennes des bureaux, émanant des matériaux, des produits ménagers, de l’activité humaine, du mobilier sont des sources de pollution nocives pour les travailleurs.
Les bonnes pratiques à mettre en place pour un air de qualité
La qualité de l’air a un impact direct sur le bien-être des occupants du local et de leur productivité. Une étude du NIEHS (National Institute of Environmental Health Sciences) réalisée en 2015, le souligne : plus la teneur en dioxyde de carbone (CO2) augmente dans l’air intérieur, plus les facultés cognitives des occupants baissent.
A contrario, d’autres études ont prouvé que l’amélioration de l’air intérieur entraîne un effet direct sur la productivité : entre 3 et 18 % selon l’Université Carnegie Mellon.
Voici quelques bonnes pratiques à mettre en place, pour prévenir les risques liées à la qualité de l’air intérieur, que ce soit au bureau, à l’école ou à l’hôtel :
✅ Il est important d’ouvrir les pièces et les fenêtres 10 à 15 minutes par jour. C’est le temps nécessaire pour une aération performante. Il suffit d’ouvrir vos fenêtres le matin dès que vous arrivez au bureau et dès que vous vous levez. Si vous pouvez le faire deux fois par jour, c’est encore mieux.
✅ Aérez au bon moment. En effet, certains horaires sont plus propices que d’autres à une aération du local. Par exemple, dans les zones urbaines, il faut éviter d’aérer son logement en début de matinée et de soirée afin de se protéger des pics de pollution aux particules. Il faut également éviter le milieu et fin de l’après-midi pour se protéger de la pollution à l’ozone.
✅ Bannissez tout ce qui est bougies odorantes, bâton d’encens ou aérosols, censés éliminer les mauvaises odeurs. Il s’agit de sources de polluants dont certains sont cancérogènes, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
✅ Ne négligez pas le nettoyage et l’entretien régulier des systèmes de ventilation et changer les filtres.
✅ Pensez à installer les machines de bureau dans des zones bien aérées et d’éloigner les photocopieurs des postes de travail.
✅ Ne pas fumer à l’intérieur.
✅ Accordez-vous des pauses à l’extérieur du bâtiment.
✅ Profitez-en pour décorer l’espace avec des plantes d’intérieur qui éliminent certains agents toxiques et absorbent une partie des COV (composés organiques volatils). Attention, n’oubliez pas de les arroser !
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