Comment respirer un air de qualité chez soi ?
Publié le jeudi 24 février à 17h22
La qualité de l’air est un enjeu majeur de santé publique. D’après la dernière estimation publiée par Santé publique France, la pollution aux particules fines (PM2,5) est responsable de 40 000 décès par an.
Contrairement à ce que nous pouvons croire, l’air intérieur, est plus pollué que l’air extérieur ! En effet, les activités quotidiennes, les émanations du monoxyde de carbone des vieux chauffages, les produits d’entretien et les particules de poussières sont des sources de pollution impactant la qualité de l’air intérieur.
Or, nous passons tout de même environ 80 % du temps dans des lieux fermés, que ce soit à l’école, au travail ou chez soi. La qualité de l’air que nous y respirons impacte instantanément notre sensation de confort et sur le long terme, notre santé. Pour limiter ces effets, il est nécessaire de connaître les origines diverses et les conséquences que la pollution peut engendrer. Il est également essentiel d’adopter les bons gestes au quotidien pour limiter cette pollution.
Alors, comment faire pour respirer un air de qualité chez soi ? Quelles sont les mesures à prendre et les actions à mener ? AD VALIDEM fait le tour des solutions !
Quels sont les risques d’une mauvaise qualité de l’air intérieur ?
Chaque jour, une personne respire 25 000 fois, cela représente environ 12 000 à 15 000 litres d’air par jour. Et nous passons la majorité de notre temps à l’intérieur des bâtiments, où l’air intérieur est 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur. C’est dire toute l’importance de la qualité de l’air que nous respirons.
Au banc des accusés qui viennent dégrader la qualité de l’air que nous respirons, les polluants existants sont très variés :
→ Les composés organiques volatils ou COV qu’on peut trouver dans les colles, les peintures, les produits d’entretien et de nettoyage, les désodorisants, les parfums (naturels ou artificiels), les feutres, etc.
→ Le monoxyde de carbone ou CO. Ce gaz est incolore, inodore et mortel à forte concentration. Il se dégage en quantité importante quand des appareils de chauffage ou de production d’eau chaude à combustion sont mal entretenus.
→ La fumée de tabac, les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), les pesticides (insecticides et fongicides).
→ Les polluants biologiques, issus d’organismes vivants (animaux, végétaux, moisissures, etc.).
→ L’excès de pollens, spores végétales et allergènes divers.
→ Le gaz radioactif d’origine naturelle, le radon, qui peut s’accumuler dans les maisons.
→ L’excès d’humidité qui se développe principalement dans les pièces humides mal ventilées, sur les murs mal isolés ou au niveau des ponts thermiques qui présentent un risque sanitaire élevé.
Le surplus d’humidité à l’intérieur des logements nuit réellement à la qualité de l’air et entraîne une hausse des émissions de polluants. Ces polluants ont des effets néfastes sur la santé, qui provoquent des problèmes respiratoires, des maux de tête, des allergies et asthmes qu’il faut prendre sérieusement en compte afin d’en limiter les effets.
C’est sans oublier les autres effets néfastes d’une mauvaise ventilation qui peut provoquer un excès d’humidité provoquant de sérieux dégâts au sein d’un bâti : dégradation des sols, des parois des murs ou encore l’isolation du sol, des murs ou des combles même du logement, apparition de moisissures, etc.
Comment renouveler l’air intérieur ?
La ventilation : une question de bon sens… et une obligation légale !
Le renouvellement de l’air intérieur est une obligation réglementaire qui ne date pas d’hier. En effet, les premiers décrets datent du 22 octobre 1955 !
Ce décret et l’arrêté du 14 novembre 1958 ont introduit le principe d’aération par pièce dans les logements neufs. Celle-ci doit s’effectuer soit par l’ouverture des fenêtres, soit de manière permanente par la mise en place de grilles d’aération ou par la mise en place d’une ventilation mécanique ou VMC.
Depuis l’arrêté du 22 octobre 1969, la ventilation générale et permanente est une obligation qui concerne tous les logements construits à partir de cette date, qu’ils soient collectifs ou individuels.
La réglementation prévoit que le système d’aération doit permettre des entrées d’air dans toutes les pièces principales. L’objectif étant d’assurer la libre circulation de l’air des pièces de vie et être évacué par les pièces de service. Par pièce de service, on parle de la cuisine, de la salle de bain et de douche, des toilettes et des séchoirs intérieurs.
Un principe général qui se retrouve dans tous les systèmes de ventilation, et qui, au-delà des obligations réglementaires, relève du bon sens : bien renouveler l’air respiré est donc vital pour rester en bonne santé et préserver une bonne qualité de l’air.
Zoom sur la ventilation (VMC), élément indispensable
La VMC ou ventilation mécanique contrôlée est un système nécessaire pour purifier et renouveler l’air d’une pièce ou d’un local.
La VMC peut être à simple ou double flux. Cette ventilation est une technique de plus en plus utilisée dans les habitations neuves.
Premièrement, la VMC simple flux a pour fonction de renouveler l’air intérieur. Elle aspire l’air vicié de l’intérieur, qui est humide et pollué, pour faire rentrer de l’air neuf de l’extérieur, qui est frais. On distingue deux types de VMC simple flux : autoréglable qui garantit un débit de renouvellement d’air constant et hygroréglable qui adapte le débit d’air en fonction du taux d’humidité de l’air intérieur. Celle-ci peut évoluer selon la présence des occupants.
Deuxièmement, la ventilation double flux fonctionne sous le principe d’échangeur de chaleur. Ce qui signifie qu’il extrait de la chaleur de l’air pour le rejeter à l’intérieur du logement.
L’installation d’une VMC double flux nécessite l’intervention d’un professionnel qualifié. En effet, l’installation de ce système peut être plus contraignante, car l’équipement est souvent plus imposant que les autres modèles. Et surtout, le professionnel doit absolument prendre en compte la configuration de votre logement.
Ces systèmes de ventilation limitent fortement les déperditions thermiques liées à la ventilation et vous permettent de réaliser des économies énergétiques sur votre chauffage.
Pourquoi la ventilation de son logement est-elle indispensable ?
Pollution, poussière, particules, humidité… Bien ventiler votre logement est indispensable pour préserver la qualité de l’air intérieur. Pourquoi est-ce essentiel d’opter pour une ventilation adaptée et efficace ?
Vous respirez un air de qualité
L’air renouvelé grâce à la ventilation permet d’évacuer les particules nuisibles telles que la poussière, la fumée ou les émissions de produits chimiques. Ainsi, l’air intérieur, est dépollué préservant votre santé.
Vous préservez votre intérieur de l’humidité
Ces excès d’humidité, surtout apportés par la cuisine et la salle de bain, peuvent dégrader la maison, provoquant des moisissures et des champignons. La présence de condensation sur les vitres, le décollement des tapisseries ou de la peinture, certaines tâches de moisissures sont autant de signes indiquant une ventilation inadéquate.
Vous limitez les pertes énergétiques au sein de votre logement
Les solutions de ventilation limitent les pertes de chaleur lorsque le système de ventilation est adapté aux besoins du logement et aux nombres d’occupants. En effet, selon la situation, la ventilation permet de réguler la température et les débits d’air.
Vous évacuez les odeurs et les polluants
Les activités de la maison, venant des matériaux, des produits ménagers, de l’activité humaine, sont des sources de pollution nocives pour les habitants.
Les bons gestes au quotidien pour un air de qualité
Bien ventiler sa maison est un geste indispensable au quotidien pour votre confort. Si vous possédez des pièces sans fenêtres, vous pouvez y installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) lorsque cela est possible. Si ce n’est pas le cas, il est important de favoriser la circulation naturelle de l’air.
Voici quelques conseils, faciles à mettre en place, pour bien renouveler l’air de votre maison :
✅ Toute l’année, il est important d’ouvrir les pièces et les fenêtres 10 à 15 minutes par jour. C’est le temps nécessaire pour une aération performante. Il suffit d’ouvrir vos fenêtres le matin, au lever. Si vous pouvez le faire deux fois par jour, c’est encore mieux.
✅ Aérez au bon moment. En effet, certains horaires sont plus propices que d’autres à une aération de la maison. Par exemple, dans les zones urbaines, il faut éviter d’aérer son logement en début de matinée et de soirée afin de se protéger des pics de pollution aux particules. Il faut également éviter le milieu et fin de l’après-midi pour se protéger de la pollution à l’ozone.
✅ Laissez un espace d’environ deux centimètres sous vos portes intérieures pour que l’air de votre logement puisse y circuler.
✅ Si vous possédez une VMC, restez vigilant et surveillez régulièrement son bon fonctionnement. L’ADEME préconise de nettoyer une fois tous les trois mois les bouches d’extraction et les bouches de soufflage. Le mieux est de faire appel à un professionnel pour la réalisation de l’entretien de votre VMC, et ce, tous les trois ans.
✅ De plus, ce n’est pas parce que vous disposez d’une VMC que cela vous dispense de ne pas ouvrir les fenêtres. Il est important d’intégrer ces gestes dans votre routine quotidienne. Et encore plus après une activité générant de la pollution : grand ménage, bricolage ou de l’humidité : douche, cuisine, séchage.
✅ Ne pas fumer à l’intérieur.
✅ Privilégier des produits ménagers neutres.
✅ Pour limiter l’humidité, mettez un couvercle sur les casseroles lorsque vous cuisinez et activez la hotte aspirante. Si cela est possible, faites sécher le linge à l’extérieur ou dans une pièce bien ventilée.
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