Comment venir à bout des passoires thermiques ?
Publié le jeudi 23 décembre à 08h56
En France, il existe de nombreux logements mal isolés ou sans isolation qui ne retiennent pas le chauffage à l’intérieur. Selon les statistiques de l’Agence Nationale de l’Habitat, la France recense près de 4,8 millions de passoires thermiques.
La lutte contre les passoires thermiques et l’éradication de la précarité énergétique présente un enjeu majeur de la politique énergétique. Les mesures pour en venir à bout ont été renforcées dans le but de les éliminer définitivement. Quelles sont ces mesures pour venir à bout des passoires thermiques ? Comment savoir si vous vivez dans une passoire thermique ? Voici un petit portrait robot de ces logements et la marche à suivre pour vivre en toute sérénité dans un logement sain.
La lutte contre les passoires thermique et la précarité énergétique est en marche
12 millions de personnes en situation de précarité énergétique
12 millions. C’est le nombre de personnes qui souffrent de précarité énergétique en France. Ces 12 millions de personnes :
- Souffrent du froid dans leur logement,
- Peinent à payer leurs factures énergétiques.
Les plus modestes consacrent 15 % de leurs revenus contre seulement 6 % pour les plus aisés – Étude de l’ADEME 2008.
La mauvaise qualité du parc de logements français est en partie responsable : 17 % du parc est considéré comme très énergivores se situent dans les classes F et G sur l’échelle du diagnostic de performance énergétique (DPE).
Le terme de « passoire thermique » désigne avant tout un logement énergivore, qui est incapable de conserver correctement la chaleur à l’intérieur d’une habitation. Principalement, il s’agit des logements possédant une étiquette énergétique F ou G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce qui équivaut à une consommation d’énergie comprise entre 350 kWh/an/m² à plus de 400 kWh/an/m²
Malheureusement, cet état de passoire thermique, c’est la réalité de plus de 4,8 millions de logements français.
Pour toutes ces raisons, l’État a décidé de faire de la lutte contre les passoires thermiques une priorité nationale. L’objectif est de venir à bout des passoires thermiques et d’éradiquer la précarité énergétique. Pour ce faire, l’État a mis en place des mesures pour y mettre fin.
De nouvelles obligations pour les propriétaires
La lutte contre les passoires thermiques prédit un renforcement, déjà entamé, de la réglementation en matière de location des logements classés F et G, considérés comme des « passoires thermiques » :
→ Depuis le 1er janvier 2021, il est interdit d’augmenter les loyers des logements classés F et G en zones tendues.
→ Au 1er septembre 2022, les biens immobiliers en vente ou en location possédant une étiquette DPE F ou G seront soumis à un audit énergétique. De plus, sur les annonces immobilières et les actes de vente, doit impérativement apparaître la consommation énergétique du logement.
Un panel d’aides financières en place
Bien souvent, les occupants des logements énergivores n’ont pas les moyens de financer les travaux d’amélioration énergétique et rencontrent également de grosses difficultés pour payer leurs factures d’énergie, d’où l’importance de mettre en œuvre des moyens et des actions pour les foyers les plus modestes. L’État a donc mis en place plusieurs aides financières afin d’inciter les particuliers à améliorer la performance énergétique de leur logement.
4 signes qui montrent que vous vivez dans une passoire thermique
1. Vos factures d’énergie sont trop élevées
Vos factures grimpent en flèche l’hiver ? Le froid, les vieux équipements de chauffages désuets, une mauvaise isolation peuvent entraîner des factures exorbitantes. L’ensemble des foyers consacrant plus de 10 % de son revenu aux dépenses énergétiques et faisant partie des 30 % des Français les plus pauvres, sont considérés comme en situation de précarité énergétique.
Par définition, une passoire thermique est un logement très gourmand en énergie, ce qui engendre inévitablement des dépenses importantes de chauffage en hiver et de climatisation en été. Cela vient souvent d’une mauvaise isolation. Les pertes de chaleur les plus importantes, au sein d’un logement, sont situées au niveau du toit (30 %) et des murs (25 %), sont totalement fautives. En résumé, vous chauffez à plein régime dans le vide et vous augmentez vos factures !
2. Votre DPE n’est pas bon
Le diagnostic de performance énergétique est incontournable pour calculer l’étiquette énergie de votre logement. Ainsi, cela vous indique si votre logement est une passoire thermique ou non.
Le nouveau DPE, opérationnel depuis novembre 2021, permet à la fois de quantifier la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre du logement, notée de A à G. Si votre étiquette énergie est située entre F et G, c’est sans appel, votre logement est une passoire thermique !
3. Votre logement est humide
Une passoire thermique rime souvent avec problème d’humidité. Elle vient souvent d’une mauvaise isolation et d’une mauvaise ventilation et se détecte facilement. Voici certains signes qui laissent penser que votre logement est une passoire thermique :
- De la moisissure sur les murs ou des taches
- De la condensation sur les vitres
- Des papiers peints qui se décollent
- De la peinture qui s’écaille
Si vous vous reconnaissez dans ces cas, il ne fait aucun doute que votre logement souffre d’un problème d’humidité.
4. Vous ne vous sentez pas bien dans votre logement
Vous avez beau chauffer à plein régime dans votre maison, vous sentez que l’air chaud ne reste pas. Il s’agit d’une conséquence directe d’un logement dit “passoire thermique”. En voulant chauffer pour pallier votre mauvaise isolation, vous n’arrivez jamais à obtenir une température homogène dans votre logement !
En somme, vous subissez au quotidien une sensation de froid qui est loin d’être agréable.
Comment rendre votre logement moins gourmand en énergie en 3 actions ?
Afin de venir à bout de ces passoires énergétiques, bien trop gourmandes en énergie, la solution plus efficace est d’effectuer des travaux de rénovation énergétique plus importants, mais qui permettent de valoriser votre logement. Cela passe par une rénovation énergétique globale de votre logement.
Misez sur la rénovation globale pour gagner en efficacité
La rénovation globale définit tous les travaux de rénovation qui traitent l’ensemble des postes d’amélioration de la performance énergétique au sein d’un bâti. Dans une maison individuelle ou une copropriété, cela se manifeste par un bouquet de travaux nécessaires qui permet de refaire l’isolation thermique, la ventilation, la production d’eau chaude et remplacer le système de chauffage par des systèmes plus efficaces. Le tout en une seule fois !
Une rénovation globale comprend au moins un type de travaux d’isolation et un type de travaux de chauffage. Avant de vous lancer dans une rénovation globale ambitieuse, il ne faut pas négliger la première étape qui est la réalisation d’un audit énergétique.
Focus sur l’isolation thermique du logement
C’est la première étape des travaux contre l’éradication des passoires thermiques. Vous vous reconnaissez dans les critères de passoire thermique ? Ne vous inquiétez pas, il existe des moyens pour inverser la tendance et améliorer son étiquette énergétique. Comment faire alors pour rendre mon logement moins gourmand en énergie ?
La priorité absolue est de s’occuper de la toiture. En effet, elle est responsable de 30 % des déperditions de chaleur. Il est donc impératif d’y remédier le plus rapidement possible.
Pour cela, pas de secret, la première chose à faire dans l’immédiat est d’isoler votre logement, à condition que cela soit bien fait !
Place à l’installation d’un système de chauffage efficace
Si les travaux prioritaires portent sur l’isolation du logement afin de gagner en performance énergétique, les travaux complémentaires portent sur votre système de chauffage ou de ventilation.
Il est possible de remplacer votre vieil équipement de chauffage par une chaudière gaz à haute performance énergétique, par une pompe à chaleur (PAC) : PAC air/air et PAC air/eau ou par une poêle à granulés.
Faites appel à un professionnel RGE, gage de qualité, qui vous permettra en plus de bénéficier des aides financières existantes.
Vous aussi, démarrez votre projet !
Pour gagner en confort et réduire vos factures de chauffage, réalisez votre programme personnalisé de travaux de rénovation énergétique et obtenez le maximum d’aides pour réaliser votre projet.